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Propos préoccupants à la radio : que pouvez-vous faire?

Émission : La Commission (Cogeco Média)
Date : 15 mai 2025
Animateur·trices : Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau
Sujet : Propos inacceptables sur les personnes ayant une déficience intellectuelle
Pour déposer une plainte : pierre.martineau@cogecomedia.com


Le 15 mai 2025, dans l’émission La Commission, les animateur·trices Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau ont parlé d’un cas troublant : une jeune femme ayant une déficience intellectuelle s’est retrouvée dans un établissement carcéral, faute de ressources adaptées à ses besoins.

Cependant, plusieurs propos tenus à l’antenne ont profondément choqué des familles, des personnes handicapées et leurs proches. Une suggestion a été faite : si une personne a un handicap « trop lourd », peut-être pourrait-on envisager d’abréger sa vie. Ces paroles, dites sur un ton désinvolte, sont inacceptables.


Pourquoi ces propos sont-ils graves?

Ce genre de discours banalise la souffrance des familles et laisse croire que certaines vies ont moins de valeur que d’autres. Cela peut avoir de graves conséquences pour les personnes en situation de handicap, qui se battent déjà contre l’exclusion et le manque de services.


Que pouvez-vous faire?

Une membre du regroupement PARDI – Parents pour la Déficience Intellectuelle, Claire Frémont, recommande d’envoyer des plaintes individuelles. Selon elle, les médias réagissent plus fortement lorsqu’ils reçoivent plusieurs messages personnels que lorsqu’un organisme seul intervient.


À qui envoyer votre plainte?

Monsieur Pierre Martineau
Directeur principal, Cogeco Média
✉️ pierre.martineau@cogecomedia.com


Que pouvez-vous écrire?

Voici un exemple de message, transmis par une mère membre de PARDI. Elle souhaite que son message puisse inspirer d’autres familles ou proches :

Monsieur Martineau,

Je souhaite porter plainte à propos des propos tenus par M. Ferrandez et Mme Normandeau à l’émission La Commission du 15 mai 2025. Ils ont évoqué la possibilité que certaines personnes ayant une déficience intellectuelle pourraient être euthanasiées si leur situation est jugée « trop lourde ».

Je suis la mère d’une adulte de 30 ans ayant une déficience intellectuelle. Entendre ce type de discours est profondément choquant. Il est inadmissible de suggérer que, faute de services, la seule issue envisageable serait la mort de nos enfants.

Ces propos sont discriminatoires, violents et dangereux. Ce qu’il faut dénoncer, ce n’est pas la personne handicapée, mais l’absence de ressources et l’abandon des familles par le système.

Je demande des excuses publiques ainsi que le retrait de ces propos des plateformes de Cogeco.

Vos animateurs pourraient utiliser leur tribune pour demander que des services concrets soient mis en place, afin de prévenir les situations de crise.

Solidairement,
Une mère

Vous pouvez aussi écrire un message différent

Vous pouvez simplement exprimer votre malaise ou votre désaccord. Il n’est pas nécessaire d’écrire un long texte. L’important est que votre voix soit entendue.

Si vous souhaitez être accompagné·e dans la rédaction, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Nous sommes là pour vous aider. N’hésitez pas à nous contacter à mcbarbier@autisme-montreal.com

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